Tuesday, February 24, 2009

Wednesday, February 11, 2009

Science...

Desolé pour le retard dans mes posts (et pour ne pas avoir mis mes photos Picasa a jour; il s'avère que leur logiciel de téléchargement n'est pas super compatible avec celui des macs!).
Je devrai néanmoins avoir mon nouveau macbook pro © d'ici vendredi selon celui qui mets les pilotes a jour. Grosse crosse cette histoire, mais je ne suis pas ici pour vous parler de ça. Eh non !

J'ai décidé de vous parler un peu de tout et rien par rapport à la science, plus particulièrement par rapport à celle que j'étudie. En premier, nombreux d'entre vous se demandent "Mais qu'est-ce que Martin étudie précisément?". En fait, je crois que la majorité des gens se demandent plutot "Mais qu'est-ce que Martin étudie pendant ses études de doctorat" mais cette question est, évidemment, dirigée envers un public moins consenti que mon lectorat de blogue (il faut flatter ses blogophiles n'est-ce pas, vous qui avez visité mon blogue en total 27 fois dans le dernier mois). 
Pour répondre à cette question de manière grossière, j'aimerais qualifier mon travail (car en recherche, les "études" ressemblent beaucoup plus à du travail avec des retombées moins matérielles, surtout par rapport à l'impact économique immédiat) comme du "fouillage". Une sorte de recherche abstraite parmi une forêt quasi-infinie où les seuls chemins ne parcourent qu'une infime partie de la superficie, où les arbres les plus vieux partagent leur naissance avec les origines mêmes de la vie, où l'homme ne pourra probablement jamais la défricher complètement étant donné sa complexité et les milliards d'années qui ont embrodé son feuillage. Cette forêt s'agit, comme certain d'entre-vous l'ont surement deviné, du génome. Ce génome qui est difficilement conçu par le plupart, et qui est infimement compris par les sages. Je parcours cette forêt non pas à la recherche des plus gros arbres ou des arbres rares, ni même à la recherche d'arbres en soit, mais je la parcours en tentant de mettre la main sur pourquoi cette forêt est si grande et diversifiée. 
Le génome humain est composé de 98.5% de séquences d'ADN qui n'ont pas de rôle fonctionnel connu. On partage 98% de ce même génome avec le Chimpanzé. En fait, par la définition classique de "fonctionnel" en biologie moléculaire (fonctionnel désigne presque toujours des protéines), nous partageons en fait un bon 80% du génome fonctionnel avec le simple vers, aussi grossière que cette affirmation puisse paraître. Une chance que nous n'avons pas fait ces découvertes en 1700... 
J'ai la chance de faire mon doctorat avec John Mattick, dont vous pouvez lire une très courte et modeste biographie sur le wiki de notre groupe de recherche. Prof. Mattick a été l'un des premiers à publier ses vues sur la notion que ce 98.5% du génome doit être important pour la constitution des organismes multi-cellulaires, en particulier par rapport à l'organisation et la régulation des composantes effectrices, antécédement qualifiées de "fonctionelles". Preuve à l'appui, des macro-molécules d'ARNs sont copiées non seulement du 1.5% "fonctionnel", mais de la quasi-totalité du génome. En effet, les propriétés physiques plus dynamiques de l'ARN permettent de satisfaires des contraintes centrales par rapport aux hypothèses de l'origine et l'évolution de la vie sur cette planète (et possiblement ailleurs!). 
Pour ma part, j'analyse des caractéristiques communes des molécules d'ARNs (une de leurs propriétés pratiques c'est que leur nature même est encodée sous forme de résidus "A,C,G,T" de l'ADN). Une séquence précise va générer une molécule particulière qui, par les lois de thermodynamique, prendra une forme physique caractéristique. Cette forme tridimensionelle peut grossièrement être prédite par la séquence même de sa composition linéaire (première dimension). Elle pourra interagir avec d'autre molécules dans une cellule afin d'accomplir son rôle précis dicté par les forces de la nature. J'utilise l'informatique pour scruter une vaste quantité d'informations afin de révéler (j'espère) une fraction de l'information biologique encodée dans ce système. 
Bon, assez pour le moment! N'hésitez pas a me poser des question précises ou vagues sur ces thèmes sous forme de commentaire post-blogue via ce site même (trouvez le lien en bas du teste).

Deuxièmement, les publications! 
Afin de vous mettre à jour, mon 2e article en tant que premier auteur est toujours victime de procrastination de la part des éditeurs de BCM Genomics, et ce suite à 7 mois post-soumission. Évidemment, cette revue n'est pas de calibre sérieux et ne devrait être considérée pas des scientifiques d'un professionalisme intègre. De fait, mon 4e article écrit par mon ancienne collègue Michi et mon ancienne superviseure, a été soumis a une revue de calibre supérieur cette semaine. L'ironie réside dans le fait que l'article mentionné au début cite des résultats de ce-dernier comme "non-publiés"... il risque d'être en-ligne avant le moins récent !

Bon il est 21h22 et je suis toujours au labo... Je me sauve!